J'utilise actuellement un pétrin de marque Caplain PE18MC-TR.
C'est un pétrin français de très bonne facture, entraînement par chaîne, tête relevable. Parfait !
Il est alimenté en tri-phasé (400V) avec terre.
Mais j'ai eu un soucis avec l'électronique de commande. Je n'arrivais plus à démarrer le pétrissage !!! J'en ai conclu à une surtension.
J'ai donc entrepris une réparation par mes soins, à faible coût. Le boitier de commande électronique se trouve à l'arrière, il faut démonter la plaque du fond.
Le boitier était tenu par deux écrous, et raccordé à 3 connecteurs
On retrouve une petite carte électronique insérer dans un boitier plastique.
Cette carte comporte un contacteur (relais), un transformateur 400V/24V pour commander le relais, et une résistance PTC pour la protection. Le schéma de principe est simple à comprendre.
L1, L2 et L3 correspondent aux 3 phases.
Le
relais est prêt à envoyer le courant vers le moteur, s'il est activé.
Il se commande en 24V AC. C'est le modèle B7-30-10-P. Il dispose de 4
interrupteurs, celui que j'ai nommé (1) sera utilisé pour maintenir le
courant dans le relais une fois qu'on aura appuyé sur la bouton START.
Pour que le courant arrive sur le bouton START, il faut :
- que la minuterie soit activée
- la grille soit baissée
- la tête du pétrin soit baissée
- la cuve détectée
Le bouton STOP laisse quant à lui passer le courant si on appuie pas dessus.
Premier test facile. On met l'interrupteur général sur 0 et on raccorde cette carte avec le petit connecteur (
ATTENTION, c'est du 400V lorsqu'on aura remis l'interrupteur sur 1 !). Ensuite, en retournant la carte, on peut mesurer la tension qui sort du tranformateur (le boitier gris). Il doit y avoir environ 24V AC.
Deuxième test, le test du relais
faite un pont sur les connecteurs minuterie, stop et butées. Ce qui correspond à un pétrin baissé avec la grille, et la minuterie active. Il ne reste plus qu'à faire un pont sur start pour entendre le relais coller. Et y rester.
Les contacteurs de grille et tête sont de simples interrupteurs, donc, peu de chance qu'ils grillent.
Le détecteur de présence de cuve est un détecteur de proximité Carlo Gavazzi EI1808TBOSL. Il peut se démonter avec une clé de 24 à pipe en desserrant l'écrou situé dans le bloc en plastique blanc à côté de la cuve.
Le transformateur d'origine, un Myrra, est capable de convertir du 230V ou 400V en 24V. Ce pétrin n'ayant pas de neutre, il utilise donc le 400V.
Dans mon cas, c'est lui qui est HS. Myrra ne fabrique plus ce type d'équipement, capable de fournir du 24V AC 5VA.
Je me suis donc tourné vers un autre fabricant, un TEZ 6.0 de la compagnie Breve (24V AC 6VA).
La photo ne correspond pas au TEZ 6, mais il est bien prévu pour du 400V.
On dessoude l'ancien transformateur, on coupe les pattes 2, 4, 6, 8 et 10 du TEZ, on écarte un peu les pattes 1, 5, 7 et 9, et on peut ressouder ce transformateur en lieu place de l'ancien.
Et mon pétrin est reparti comme avant :o)
Moralité : le pétrin Caplain dispose d'un interrupteur ON/OFF sur le côté droit. Je le laissais toujours ON, puisque peu de risque de démarrer celui-ci avec toutes les sécurités. Mais en faisant cela, la carte électronique était toujours alimentée, ce qui a dû conduire à la destruction de mon transformateur. Maintenant, je prends le temps de couper l'alimentation.
Un dernier détail. J'utilise un convertisseur 230/400V pour générer du triphasé, or, ce genre de matériel est réglé par défaut très sensible à une fuite de courant, un peu comme un différentiel. Et là, le montage pour commander le relais utilise typiquement 2 phases, avec un retour sur la terre. Ce qui peut conduire ce genre de matériel à disjoncter facilement. A savoir pour faire un réglage correct.